
Voilà qui peut faire froid aux yeux. Deux jeunes hommes se sont fait passer à tabac par quatre autres, pour avoir « oser » regarder dans leur direction. Une affaire difficile à expliquer qui finit devant le tribunal.
A quatre contre deux…
Cette affaire dont le jugement a été rendu dernièrement a eu lieu le 6 septembre 2015 devant un fast food à Redon. Cette nuit, pour une raison encore inexpliquée, mais visiblement un coup de regard, deux voitures qui se suivent s’arrêtent. Le conducteur d’une des deux voitures descend et se rend vers la deuxième pour demander des comptes au conducteur de l’autre voiture qui n’était pas seul. Et comme s’il s’agissait d’un coup bien ficelé, les autres passagers au nombre de trois qui étaient dans le véhicule de celui qui est descendu, le rejoignent sur le front pour un passage à tabac tout à fait incompréhensible. N’eut été l’intervention de la gérante du fast-foot qui avait débarqué avec une pince à gaufre, les dégâts auraient été considérables.
Six à huit mois avec sursis
Les victimes de ce tabac s’en sont sorti vivantes, mais pas indemnes. Elles ont été interdites de toutes activités pendant une semaine.
« C’est de la violence gratuite. On ne discute même pas, on passe immédiatement à la violence », a laissé entendre le parquet qui a requis contre les coupables une peine de six mois d’emprisonnement avec sursis. « Ce type de violence peut facilement dégénérer. Vous auriez pu vous retrouver devant une Cour d’assises », a fait savoir de son côté le Président du Tribunal.
Une situation que les prévenus eux-mêmes ne savaient pas comment expliquer. Les victimes en ont gardé de si graves séquelles qu’elles n’ont pas voulu assister au procès. « On n’aurait pas dû réagir comme cela. C’est lâche de notre part, ils étaient deux, on était quatre », ont reconnu les coupables devant le Juge.
En tenant compte de leurs casiers judiciaires, ils ont écopé de six à huit mois de prison avec sursis.